Demande de relais de coordination
Actualité - 10/07/2014
Plusieurs coordinations sont en attente d'un relais : pain, poulet, distribution poisson.
Etre membre d'une amap c'est aussi la faire vivre.
L'amap de l'Ile a 7ans. C'est une amap qui vit bien, qui a une liste d'attente pour les légumes et qui accueille de nombreux produits, et de nombreux mangeurs.Aujourd'hui et cela depuis plusieurs mois, nous vous avons interpelés pour organiser des relais de coordination. Nous avons eu peu de réponses.
Etre coordinateur, c'est entretenir un lien privilégié avec un producteur. Etre amapien c'est soutenir des producteurs locaux. Ceux-ci sont fragiles, parfois précaires. Ils ont pu nous raconter lors des AG leurs conditions de vie et de travail. Leurs revenus ne dépendent que du prix auquel ils peuvent vendre le fruit de leur travail et de la fidélité de leurs clients. J'en profite pour vous rappeler que venir aux Assemblées Générales et aller sur les fermes, c'est les rencontrer, leur donner la parole, ce qui donne du sens à notre engagement amapien, pour nous, mais aussi pour eux.
La distribution de leurs produits en amap est le seul débouché qu'ils ont où le producteur et les mangeurs partagent les risques liés à la production tels que les aléas climatiques ou les prédateurs.
L'amap de l'Ile est animée par des amapiens bénévoles qui se relaient au fur et à mesure du temps. Nos vies de citadins changent, nous bougeons, nous voyageons. On ne peut pas accepter l'idée que parmi plus de cents mangeurs 3 personnes ne peuvent pas prendre le relais de celles qui ont assumer ce rôle depuis plusieurs années.
Ne pensez pas que ceux qui assument ces rôles aujourd'hui sont sans emploi ou sans charge de famille : être coordinateur, c'est se libérer au moment du renouvellement des contrats pour rédiger ces derniers et constituer une liste pour le producteur et le pointage. Il n'y a pas beaucoup plus à faire. Quelques amapiens en plus dans l'année, saupoudrés, quelques questions de mangeurs ou du producteur. Et le plaisir des échanges avec les producteurs, les autres coordinateurs, car c'est surtout ça, des gens sympas et volontaires pour animer cette amap qui garde les valeurs présentes à sa création.
Je vais quitter cette amap avec regret ; j'ai un grand respect pour nos producteurs, fidèles, constants dans leur production, nous fournissant des produits de qualité à un prix plus que raisonnable malgré leurs conditions de vie à eux pas toujours très correctes.
J'aimerais que les mangeurs se mobilisent pour défendre des valeurs auxquelles je crois encore et qui sont les seules je pense qui peuvent petit à petit permettre à nos producteurs de sortir la tête de l'eau.
Claire JOLLY
coordinatrice distribution poisson
juillet 2014