2015 Eté News Kaïkoudou

Info Ferme Kaïkoudhou - Juillet 2015

En ces semaines très chaudes et sans pluie, nous nous sentons débordés par le travail,... comme d'habitude depuis 8 ans.


Les légumes

Ce ne sont pas les mêmes difficultés que les années précédentes à gérer dans les cultures. Cette année les pommes de terre et les tomates n'ont pas le mildiou !

Nos pommes de terre en fleur, 

 
et notre champ de courges

Certes, les oiseaux viennent picorer les tomates, les pucerons adorent les poivrons, les courgettes, les concombres et les haricots rames, les araignées rouges arrivent très tôt sur les aubergines et les concombres ont « coulés » à cause de la trop forte chaleur. Certaines tomates ont des coup de soleil et des coups de chaleur.. comme la patronne qui est alors restée 2 jours au lit.

Le désherbage

Malgré les températures élevées, si l'herbe des prairies ne pousse plus à partir de 25°, les sétaires pieds de coq, les amarantes et les chénopodes s'en donnent à cœur joie. Autant dire que le désherbage nous prend encore beaucoup de temps. Nous avons été quelque peu tentés par le robot « Naïo » qui désherbe tout seul ; une démo au Friche Blanc, chez nos collègues bio Luc et Yoann, nous a fait comprendre qu'il ne serait pas très opérationnel sur notre ferme, car nos bouts de planches sont trop enherbés. Il désherbe bien quand le légume est déjà à un certain stade (autant dire que le 1er désherbage de carotte, le plus fastidieux nous resterait), et qu'il faut semer bien droit.

L'irrigation

On « courre » pour changer de place les asperseurs, et arroser soit tôt le matin ou tard le soir quand il n'y a pas de vent, week-end compris.

Obsédée par l'irrigation, les changements de place des asperseurs, les petits problèmes techniques de vannes et pompes, je délègue volontiers les récoltes... La maturité des légumes arrive trop vite. Je n'ai pas été suffisamment précise sur les consignes de récolte, sachant pourtant que les salariés sont récents et je n'ai pas toujours contrôlé leur qualité ; il y a donc eu des couacs...

le « nouveau personnel »

Oui, au fait : pour remplacer Charlotte, notre salariée partie en congé maternité, nous avons Jean- Baptiste, notre salarié de l'an passé et Sylvain qui travaille aussi sur la ZAD. Ils s'arrangent pour être présents 3 jours, selon leur propre calendrier.

Nous avons aussi confié une tâche très particulière, le nettoyage de la stabu, à David le fils d'une amapienne. Il est venu faire quelques heures bien physiques (curage à la fourche et karchérisation) aux heures les plus chaudes!!!! Il a aussi participé à une partie de la plantation de poireaux ; une tâche longue et laborieuse sur la planteuse,et à la plantation de choux.

Phénomène météo très localisé mais calamiteux

Le mercredi 1er juillet, nous avons assisté à un phénomène météo très localisé, alors qu'il n'y avait pas de vent et que les températures tournaient autour de 25° : une micro tornade ! Elle a fait du dégât dans un seul tunnel, celui du milieu. Elle a soulevé la bâche, la déterrant du sol sans la déchirer, puis elle est sortie vers les pignons Nord pour s'évanouir vers la réserve d'eau. Un saule a été quelque peu effeuillé !

Haie plessée suite

Certains nous ont demandé des nouvelles de notre haie plessée, suite à leur passge en tout début de printemps ; alors voilà une photo pour les rassurer :

Réflexions sur la propriété des fermes

Pour info, nous réfléchissons actuellement à une « désappropriation » du foncier, avec Aurélie et Cyril BOULIGAND de la Ferme la Bouguenais à Fay. A l'origine de cette réflexion, il y a eu 2 événements :

  • –  Plusieurs de nos propriétaires nous ont proposés d'acheter leurs pacelles, sur lesquelles nous sommes locataires.

  • –  Les parents de Cyril et Aurélie déménagent sur Bouvron, laissant leur maison (à vendre) sur la ferme . Ils sont aussi propriétaires des bâtiments agricoles de la Bouguenais et d'un peu de terrains. En même temps, des propriétaires fonciers souhaitent aussi vendre leurs parcelles.

Cela nous pose plusieurs questions :

  • Nous n'avons pas les moyens d'acheter le foncier, sauf à s'endetter auprès de la banque,
  • Nous concevons notre rôle plutôt dans la mise en valeur avec nos productions de qualité et l'entretien sain de cet environnement,
  • Nous préférons avoir un revenu décent aujourd'hui (quitte à payer un loyer, sans aquisition au bout), plutôt qu'espérer une valorisation lors de notre départ à la retraite !
  • La « Terre » ne nous appartient pas personnellement. Nous ne voulons pas non plus qu'elle subisse des plus-values à chaque fois qu'il y a changement de propriétaires,
  • Aurélie et Cyril ont chacun leur habitation près de la ferme. Si la maison de leurs parents est achetée par un Tiers, ils ne pourront plus faire de modifications sur leurs autres bâtiments agricoles (exemple, modification de la laiterie, extension de la fromagerie...) car la maison est trop près (moins de 50m)

Quelles solutions existe-t-il?

Nous menons donc une réflexion sur les GFA, les SCI (pour la maison d'habitation), les achats par « Terres de Liens » ou autres structures à inventer, avec le partage de nos « peurs » respectives si on se dépossède de notre outil de production, sans enrichir des Tiers moins consciencieux....

Evénement prochain

Enfin, pour une note plus légère : nous nous marions dans 10 jours !

PS ; C'était annoncé dans la lettre de vœux, mais certains n'ont pas tilté sur les photos devinette : « bans de mariage » (bancs et voile).