Visite Jean-Baptiste Fumery, maraîcher 6 Novembre 2021

Actualité - 30/05/2022


Nous étions 6 amapiens pour rendre visite à Jean-Baptiste Fumery le samedi 6 Novembre.
Jean-Baptiste s’est installé en 2015 sur une parcelle agricole située dans le quartier des Couëts à Bouguenais.
Un autre maraîcher s’est installé sur la même parcelle en même temps que lui et ils se sont répartis les parcelles en fonction de la qualité des sols. Les espaces de culture sont donc répartis de manière très imbriqués et les deux maraîchers partagent leur matériel et leurs voies d’accès aux différentes planches de culture.
Les parcelles étaient partiellement en friche à leur arrivée et certaines avaient été plantées en vignes et massivement traitées. Sur ces surfaces, les cultures sont peu rentables. Jean-Baptiste y sème des engrais verts pour enrichir le sol année après année et a récemment planté des arbres et arbustes fruitiers sur une partie : raisin de table, kiwis.
Le sol est de nature limono-sableuse, la terre y est donc légère, facile à travailler et propice au développement des légumes-racines mais assez pauvre car elle ne retient pas bien la matière organique. Après 5 ans de cultures et d’enrichissement en matière organique sur les premières surfaces (notamment sous les premières serres), la productivité y est bien meilleure.
Les parcelles sont situées en pleine agglomération, elles sont assez comparables aux parcelles récemment mises en culture à Doulon-Gohards. Un chemin communal traverse le terrain, des haies et bois subsistent autour et sur les parcelles.
Néanmoins les planches de cultures sont relativement longues et permettent donc un travail mécanisé plus efficace.
La surface cultivée est proche de 2 ha, et suite à l’ajout de nouveaux tunnels en 2020, la surface couverte représente 0,26 ha de l’ensemble.
Tandis que son voisin privilégiait plutôt la vente directe en AMAP, Jean-Baptiste a fortement développé la vente directe à la ferme. Le magasin est ouvert 3 soirs par semaine et le samedi matin et permet d’écouler 70% de sa production. Quand certains légumes marchent moins bien ou ne permettent pas de répondre complétement à la demande, son voisin peut fournir en partie le magasin.
Le reste de la production est vendue soit à la légumerie du lycée agricole de Saint-Herblain pour fournir les cantines scolaires, soit en distribution spécialisée bio à travers les magasins Chlorophylle.

Jean-Baptiste souhaite diminuer la part de sa production distribuée dans les magasins mais ne pas complétement l’abandonner non plus car il trouve intéressant de continuer à travailler avec les acheteurs spécialisés qui lui font un retour différent sur la qualité de ses légumes.
Il faut également noter que la vente directe à la ferme marche actuellement moins bien, ce que constatent l’ensemble des producteurs ; l’AMAP permettrait donc aussi de compenser ce manque-à-gagner si celui-ci perdure.
Jean-Baptiste emploie un salarié à temps plein pour s’occuper avec lui des cultures et une salariée à mi-temps qui s’occupe de la vente et vient en renfort sur les cultures pendant la saison estivale.
Il accueille aussi régulièrement 2 à 3 stagiaires sur des durées relativement longues, ce qui lui apporte une aide non négligeable et un regard renouvelé sur son travail.
2 vaches pâturent par ailleurs sur la ferme, elles fauchent les engrais verts et les restes de culture et enrichissent directement le sol en engrais. Jean-Baptiste récupère par ailleurs le fumier de cheval d’un centre équestre proche de la ferme pour nourrir son sol entre deux cultures.
Les bâtiments sont pour le moment installés sous forme de containers : atelier, chambre froide, magasin, etc…la construction d’un nouveau bâtiment démarre et devrait permettre prochainement de mieux organiser l’ensemble des étapes de récolte, préparation et vente et de disposer de surfaces complémentaires, notamment pour le stockage des courges.
Nous avons pu faire un tour de l’ensemble des parcelles, et observé une tenue maraîchère qui semble propre et bien organisée. Après 5 ans d’exploitation, Jean-Baptiste va pouvoir investir dans un nouveau bâtiment qui sera pensé selon ses besoins et permettra de gagner en confort de travail. Une fois bien installé, rejoindre une AMAP apparaît pour lui comme un choix de nature militante visant à favoriser le plus possible la vente directe de ses produits. Pour nous amapiens, c’est un peu différent que d’aider à l’installation d’un nouveau maraîcher, mais cela reste un choix militant également car il y aura quand même toujours des années plus difficiles que d’autres. Il nous apparaît en tout cas qu’une collaboration de confiance peut assez rapidement se mettre en place avec Jean-Baptiste et redonner plus largement peut-être un nouvel élan à notre association.
Patrick Hanarte, Anne-Marie Bergeron et moi souhaitons pour le moment continuer de mettre en place collectivement cette nouvelle collaboration et rapidement vous présenter les modalités d’un nouveau contrat pour démarrage dès le mois d’avril 2022.
N’hésitez pas en attendant à nous faire part de vos remarques et interrogations suite à cette visite.