La Charte

La charte a été travaillée par un groupe de coordinateurs et par le GIE des pêcheurs, et concerne les engagements des uns et des autres.

CHARTE AMAP POISSON de Loire Atlantique -  PECHEURS ILE D’YEU


Objectifs de cette charte

  • Promouvoir une pêche traditionnelle plus respectueuse des hommes et de l’environnement.
  • Répondre à un besoin des amapiens de différencier le poisson issu de l’activité de pêche des bateaux entrant dans le dispositif amap poisson, du poisson disponible sur les circuits classique (marché, GMS, etc...)
  • Donner un cadre de référence au partenariat entre les armateurs participants et les amapiens.



Principes et actions concrètes

Principe 1 : Les techniques de pêche ont un impact plus ou moins fort sur la
ressource marine. Des techniques de pêche moins impactantes et plus sélectives
(afin de cibler les individus de l’espèce recherchée et éviter la capture d’espèces
indésirables) seront favorisées.
1.1 : Le chalutage est exclu des techniques de pêche, au profit des fileyeurs, ligneurs et
caseyeurs..
1.2 : Les poissons juvéniles sont remis à l’eau.
1.3 : Rechercher progressivement et au-delà de la réglementation maritime
l’amélioration des pratiques de pêche (sélectivité, gestion des stocks...).

 
Principe 2 : les espèces marines se retrouvent dans des zones de reproduction dites
« nourriceries ». Ces zones contribuent à une régénération des espèces et doivent
être écartées des zones de pêche.
2.1 : Respecter au mieux les zones de reproduction des espèces pêchées.
2.2 : promouvoir les zones de jachère et de cantonnement.
 
Principe 3 : La pression du monde de la pêche sur certaines espèces,
économiquement plus valorisées par le consommateur, est un facteur de déséquilibre
de l’écosystème marin. Une plus grande diversité des espèces consommées
permettrait de limiter cette pression.
3.1 : Informer les amapiens des alternatives possibles pour une pêche moins
impactante, à savoir les espèces peu valorisées.
 
Principe 4 : La pêche non territorialisée, prédilection des armements industriels,
entraine une surpêche. Une pêche réalisée localement contribue à une auto-
régulation des captures, et à faire vire un territoire.
4.1 : La zone de pêche concernée par le partenariat est la zone côtière de l’ile d’Yeu ;
les activités de pêche auront donc lieu sur ce territoire.
 
Principe 5 : Tous les déchets produits à bord des bateaux et sur terre, y compris lors
du transport vers le lieu de distribution, mais également postérieurs à cette
distribution (auprès de chaque amapien) doivent être pris en compte conjointement
dans des dispositifs limitant leur impact environnemental.
5.1 : Mettre en œuvre et au delà de la réglementation maritime, un plan de recyclage
des engins de pêche périmés et de tous les consommables du navires.
5.2 : Lorsque cela est possible utiliser des alternatives aux produits classiques
(produits éco-labellisés : antifouling , lessives, ...)
5.3 : Mettre en place au sein des AMAP (travail à leur charge) à court terme un circuit
de centralisation des caisses PSE pour une « nouvelle vie » ou recyclage.
 
Principe 6 : La « course » à des embarcations toujours plus grandes a induit des couts
énergétiques et financiers toujours plus importants. Un juste équilibre entre taille du
navire, conditions de sécurité de l’équipage, couts énergétiques liés au trajet jusqu’à
la zone de pêche, amortissement financier du bateau et de son armement, contribue à
maintenir des armateurs plus autonomes et plus enclins à faire évoluer leurs
pratiques de pêche.
6.1 : Tendre à réduire progressivement l’effort de pêche (adéquation longueur de filet
/ personnes embarquées...) grâce à la compensation d’une meilleure valorisation des
produits de la pêche.
 
Principe 7 : Le métier de pêcheur est difficile et comporte des risques qui exposent les
hommes à des accidents. Les conditions de travail parmi les plus exigeantes peuvent
amener à une usure prématurée des équipages. Les progrès apportés par les contrats
AMAP doivent contribuer à l’amélioration des conditions de travail.
7.1. Prioriser la sécurité à bord.
7.2. Assurer à l’équipage de bonnes conditions de travail
7.3. Favoriser l’information et la formation des équipages.
 
Principe 8 : Le bon fonctionnement est basé sur la confiance (communication et
transparence).
8.1 : Favoriser les contacts directs (présence aux distributions, accueil annuel des
amapiens...)

 
Moi, pêcheur armateur reconnais la ressource halieutique comme un patrimoine.
Je m’engage, ainsi que mon équipage, avec l’AMAP Poisson de Nantes à promouvoir
les meilleures pratiques de pêche sur la zone côtière de l’ile d’Yeu, et à respecter cette
charte.
En outre je reconnais que ce document peut évoluer vers un label dans lequel
producteurs et consommateurs se reconnaissent.