Des nouvelles des AMAP Poisson - Décembre 2018

Une rencontre a eu lieu à l’Ile d’Yeu le 8 novembre dernier avec les pêcheurs de l’Ile d’Yeu engagés dans l’AMAP Poisson.
Occasion de donner quelques nouvelles de l’AMAP Poisson sur le département.

Merci de prendre un peu de temps pour lire ces nouvelles

Une baisse du nombre de colis

 

Après plusieurs années de développement continu aboutissant, pour la saison 2015-2016 à 2400 colis par mois (dont 200 en Maine et Loire), nous assistons pour la 2ème année consécutive à une baisse significative du nombre de colis qui nous fait revenir cette année au niveau de la saison 2013-2014 soit environ 2000 colis (dont 350 en Maine et Loire). Rien d’inquiétant pour le moment, d’autant que la volonté des pêcheurs et des AMAP n’est pas le développement sans fin. Mais cela pose quelques questions.

On constatait jusqu’ici un turn-over naturel de l’ordre de 10% avec des départs tout à fait explicables (déménagements, changement de travail et d’organisation familiale, changement de composition familiale…) compensés très largement par de nouvelles adhésions.

On constate aujourd’hui en Loire Atlantique (pas en Maine et Loire) une accélération des départs pour des motifs divers plus ou moins exprimés et souvent en contradiction avec d’autres avis (qualité du poisson, variété dans le colis, importance du colis, poids du colis par rapport à son coût…). Nous assistons également à une diminution du nombre de nouveaux arrivants.

Afin d’y voir plus clair, nous venons de lancer une enquête auprès des familles qui ont quitté l’AMAP poisson cette année.

Il semble par ailleurs important de faire passer au fur et à mesure aux amapiens les informations utiles pour leur permettre de comprendre la réalité (et les aléas) de la pêche qui explique notamment le contenu du colis. Nous allons essayer d’améliorer cette information. Mais sera-t-elle lue ?

Observations, avis et questions sont les bienvenus auprès des coordonnateurs tout au long de l’année. Il est important également de faire connaître l’AMAP poisson autour de nous : on peut y entrer à tout moment durant une saison en cours.

 

Des changements à l’Ile d’Yeu

 

L’année dernière et cette année, de nombreux changements concernant l’AMAP Poisson sont intervenus (ou vont intervenir) à l’Ile d’Yeu. Des changements qui ont pu ou peuvent se traduire par quelques perturbations.

 

§ Changements chez les pêcheurs :

 

-départ en retraite de Bruno Orsonneau (Gulf Stream) remplacé par son fils Ludo. Bruno reste toutefois secrétaire du GIE et notre référent principal.

-départ en retraite de Eric Taraud (Petit Gaël) remplacé par son second, Vincent Bessonnet. Eric, qui a pris un autre bateau plus petit, reste co-armateur du Petit Gaël et donc membre du GIE.

-départ (problèmes de dos) de Sébastien Arnaud (Bad Boy) qui vient de vendre son bateau. Il sera remplacé dès janvier 2019 dans le GIE par Julien Dupond, patron-pêcheur sur « le Challenger », bateau plus petit (2 marins à bord). Ceci se traduira dès janvier par quelques changements dans l’organisation des distributions : Julien Dupond serait le pêcheur référent des AMAP des centres de distribution de St Herblain et d’Orvault et Alain Voisin ou/et Vincent Bessonnet reprendrait certaines AMAP dont Sébastien Arnaud était également référent. Informations à venir.

 

 

§ Changements pour la criée :

 

Fermeture début 2018 de la criée et maintien d’un centre de marée permettant de maintenir un débarquement de poissons pour des usages tels que l’AMAP. La majorité du poisson débarqué (hors AMAP notamment) est transportée chaque jour à la criée des Sables d’Olonne.

 

§ Changements pour Yeu Marée :

 

Après le départ en retraite de Yannick Rivallin, José Martin avait repris le flambeau. En arrêt de maladie depuis plusieurs mois, il a été remplacé par Franck Girard. Mais Yeu Marée (dernière coopérative de pêcheurs en France) est aujourd’hui en difficulté financière vu sa petite taille dans un contexte de regroupement généralisé des sociétés de mareyage. Si cette situation aboutissait dans les mois à venir à un arrêt d’activité de Yeu Marée, les colis des AMAP pourraient encore être réalisés à l’Ile d’Yeu par un autre mareyeur toujours présent dans le centre de marée.

 

Et les boites en polystyrène, qu’en fait-on ?

 

Question brûlante et récurrente que l’on s’est tous posée avant de s’y résigner (ou presque !) faute de solution. Question plus complexe qu’il n’y paraît. Alors, comme l’union fait la force, un appel à expériences et idées est lancé. Merci aussi de contacter vos élus locaux pour leur faire part de notre problème. En cette période de recherche du « zéro déchets ». Merci de faire connaître vos expériences et vos démarches à : poisson.amap.coueron@gmail.com

 

Film « Mon métier c’est la mer »

 

Chacun(e) a pu entendre parler et voir la vidéo « Mon métier c’est la mer » réalisée par la commission communication des AMAP poisson. L’objectif de ce film est de faire mieux connaître le métier de la pêche, de tordre le cou aux caricatures qui dissuadent de faire ce métier, et de donner l’idée à des jeunes (hommes ou femmes) de le rejoindre. Il est toujours, et plus que jamais, d’actualité. Faisons le connaître autour de nous.

 

Comment rencontrer les pêcheurs ?

 

Chacun(e) a pu constater la difficulté de rencontres directes entre les pêcheurs et amapiens, comme c’est le cas pour d’autres AMAP. Cette difficulté est liée à l’éloignement, à l’organisation des pêcheurs, mais également à l’organisation des distributions.

Afin de favoriser cette rencontre, des événements sont ponctuellement organisés par telles ou telles AMAP mais peu d’amapiens s’y déplacent. Ce sont pourtant des moments particulièrement forts d’échanges qui donnent sens à notre engagement d’amapien.

 

Une autre occasion peut être trouvée dans « Port Ouvert ». Cette opération organisée deux fois dans l’année donne pleinement satisfaction aux pêcheurs, ravis de rencontrer des amapiens et de parler de leur métier. Une vingtaine de personnes en moyenne y participent. Une occasion pour profiter également de l’Ile d’Yeu.

 

Merci d’avoir été jusqu’au bout de ce petit flash info.

 

Son ambition est de ne pas nous faire oublier que notre adhésion à une AMAP n’est pas seulement destinée à consommer des produits de qualité (c’est déjà beaucoup !) mais de mieux nous relier à celles et ceux qui les produisent pour les aider à développer des modes de production respectueux de l’environnement et de la santé.